Exposition la Grange aux Arts
Du 31 mai au 9 juin 2025, la Commanderie des Templiers ouvre à nouveau les portes de la Grange aux Dîmes pour accueillir la première édition de l’exposition « La Grange aux Arts », un nouveau rendez-vous biennal qui succède aux « Chevaliers de l’Art ». Cette manifestation artistique rassemble sept artistes de talent aux univers singuliers : Roger Bénévant, André-Didier Dana, Jacob Diboum, Geneviève Laborderie, Lily Praz, Paul Testevuide et Cédric Vasseur. Peinture, sculpture, collage ou gravure, leurs œuvres reflètent la diversité et la richesse de la création contemporaine.
Infos pratiques
- Entrée libre tous les jours de 14h à 19h du 31 mai au 9 juin 2025
- Inauguration le 31 mai à 17h
- Nocturne le jeudi 5 juin jusqu’à 22h
- Atelier d’initiation à la gravure pour les enfants le mercredi 4 juin à la Micro-Folie

Les artistes
Roger Bénévant, peintre et sculpteur

Né dans le Gers en 1930, Roger Bénévant s’installe à Paris en 1950. De sa rencontre avec le paysage urbain, naît une peinture particulière qui captive écrivains et poètes.
Au début des années 1960, il initie une série de 12 grandes toiles, fruit de son cheminement individuel au travers de 12 thèmes de la mythologie grecque : « La Suite Mythologique ».
Cette série s’achève par son chef-d’œuvre, un gigantesque triptyque : « L’Apothéose d’Héraclès ».
Durant cette période, il continue à peindre des natures mortes, des paysages et des portraits.
Revenu à une vision plus libre de la mythologie, l’artiste, à 95 ans, poursuit son œuvre avec « Les Femmes Mythiques », une série de grands formats inspirés des mythologies grecque, biblique et gnostique.
André-Dider Dana, collagiste

À l’issue de ses études médicales, en 1977, et après une brève incursion à l’école nationale des Beaux-arts, Dana expérimente une approche fort singulière de l’art du collage.
Sa démarche interpelle : au gré de ses moissons, il recycle couleurs, images et textes.
Tout est disséqué, renversé, détourné. Les papiers sont déchirés, chiffonnés, triturés, puis gras-sement collés en touches superposées. Après séchage, ces aplats sont parfois poncés. De fins détails sont alors ajoutés, quelques tons rehaussés. Bien mystérieusement d’ailleurs, car l’artiste s’interdit tout ajout de peinture.
Les toiles reçoivent enfin plusieurs couches de vernis, les grands formats non figuratifs sur bois un coulage de résine.
Mais ces performances techniques, ainsi que ses longues années de recherche, appartiennent au passé.
L’alchimiste-fou privilégie la magie créative en transmutant inlassablement les papiers les plus divers en émotion vive.
Et si la bonne fortune guide sa quête, la sûreté du trait, l’équilibre des masses, le jeu subtil de l’ombre et de la lumière ne laissent rien au hasard.
Site internet : www.danaandredidier.fr
Jacob Diboum, peintre et sculpteur autodidacte

Né au Cameroun, il vit et travaille à Troyes. Pour approfondir son savoir-faire, il suit six ans de cours en gravure et trois en peinture à l’école des Beaux-Arts de Troyes.
La peinture est pour moi un espace de liberté lié à ma démarche autodidacte qui me permet d’explorer différentes techniques.
Cette liberté m’ouvre des possibilités infinies, me permettant de naviguer entre différents styles et méthodes et de développer ma signature artistique unique. En ce sens, la peinture devient non seulement un moyen de communication, mais aussi un voyage introspectif et une célébration de la liberté artistique.
L’art et la vie sont intimement liés, chaque dimension nourrissant et enrichissant l’autre.
Les œuvres d’arts nous permettent de voir le monde sous un autre angle. Mon rôle, en tant qu’artiste, peut être multiple et varié.
Mon travail figuratif explore souvent des thèmes universels tels que la condition humaine, la beauté, la souffrance et la joie. Les figures et personnages vous invitent à une fête haute en couleurs et à se connecter les uns aux autres à travers l’art.
Site internet : www.jacobdiboum.com | Mail : lesdiboum@gmail.com
Facebook : @DiboumJacob | Instagram : @diboum
Geneviève Laborderie, graveuse

Pourquoi la gravure ?
Lors d’un séjour au Japon, je me forme à la fabrication du papier washi, qui est celui que j’utilise pour restaurer des gravures anciennes. L’attirance ancienne pour le Japon qui est la mienne devient une passion.
Depuis, je me rends tous les ans sur les anciens chemins de pèlerinage japonais pour randonner à la campagne et dans les montagnes pendant plusieurs semaines d’affilée en logeant chez l’habitant.
Les images que je grave sur cuivre sont toutes inspirées par mes rencontres, mes souvenirs, mes émotions japonaises.
Je suis fascinée par cette nature omniprésente et ses représentations dans l’art japonais de la taille et du jardin qui aspire à reproduire les formes tortueuses que prennent naturellement les arbres en montagne.
De même, mon travail s’inspire des maîtres de l’Ukiyoe (la gravure sur bois traditionnelle) représentant des maisons japonaises traditionnelles et du shintoïsme qui imprègne encore la vie à la campagne.
Site internet : laborderie.site/gravure/
Lily Praz, peintre

« C’est en rentrant dans l’objet qu’on rentre dans sa propre peau » (Matisse)
Déconstruire pour mieux s’approcher de l’essence des choses.
L’expressionnisme abstrait me permet de projeter sur la toile une image mentale qui est ma vision personnelle de la réalité dans ce qu’elle a de mystérieux et d’insaisissable. Au-delà d’une recherche purement formelle, le rêve est un principe créateur qui nous interroge sur la trace fragile que laisse un geste artistique.
Des jeux d’ombre et de lumière qui constituent mon environnement proche jusqu’aux profondeurs obscures des grands espaces océaniques ou cosmiques qui sont aux origines de la vie, ma peinture est un langage qui s’adresse d’abord à l’intelligence émotionnelle du regardeur.
Site internet : lpraz.com
Paul Testevuide, peintre

La pratique quotidienne de la peinture a doté Paul Testevuide d’un «métier», au sens des connaissances techniques et historiques nécessaires à celui qui voue sa vie à cette expression.
Peintre avant tout, dessinateur à l’occasion, il est à l’affût de ce qui entoure son existence pour en exprimer sa propre perception.
Il n’y a pas de grands ou de petits motifs à ses yeux : tout est exprimable dès lors que le sujet est ressenti. Dans une écriture ample et forte il nous parle de jardins, de galets étranges, de peluches abandonnées, de ses chats ou de cadavres de rongeurs trouvés au matin devant sa porte… et des oiseaux de toutes espèces aux regards aigus, aux becs acérés.
Autant de thèmes traités avec d’audacieuses touches de couleurs en pâte ou en superpositions de glacis. Son travail est habité d’une vie autonome qui dépasse dans son lyrisme et son élégance les motivations mêmes de la représentation. La peinture devient poésie.
Cédric Vasseur, peintre

Mon travail récent est né au fil de promenades dans des paysages naturels. Parcourir un paysage, c’est être dans un instant particulier, la découverte du lieu étant liée à nos émotions du moment ainsi qu’aux souvenirs qui peuvent y être rattachés.
Il s’agit alors pour moi de me remémorer une atmosphère, des sensations parfois diffuses, et leur souvenir: la sensation des chemins de pierre parcourus, la percée d’un rai de lumière à travers les branches, l’écho mélancolique des paysages torturés d’hiver, la marche sans fin parmi les feuillages. J’aime retranscrire le temps suspendu du cours de la rivière, l’aridité d’un paysage rocailleux, les buissons secs, l’air brûlant des chemins du Sud.
« Shelters », ma dernière série, met en scène des constructions imaginaires bâties dans des paysages où s’entremêlent le rêve, la mémoire et le présent. Souvenirs et émotions trouvent refuge dans ces architectures, laissant émaner une couleur, une lumière qui leur est propre.
Site internet : cedvasseur.wixsite.com/myart2
Publié le 16 mai 2025